Créateur de valeur
Guillaume Boyet, directeur Innovation et services chez Unéal, recherche avant tout à créer des sources de valeur pour le monde agricole.
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Si le marketing a guidé toute la première partie de carrière de Guillaume Boyet, c’est avec les pieds sur terre et le souhait d’être concret et opérationnel qu’il l’a pratiqué. Fils d’agriculteur de la Marne, il a toujours cherché à concilier agriculture et marketing pendant ses études. Après un diplôme d’ingénieur à UniLaSalle Beauvais en agronomie, avec déjà une spécialité marketing, il a suivi un master à HEC en commerce et marketing. Il s’est éloigné pendant une courte année de l’agriculture pour travailler dans les études et les sondages à la TNS-Sofres, mais pour y revenir rapidement, à la FDSEA de la Marne, en 2009.
Pour des raisons familiales, il souhaite rejoindre la métropole lilloise l’année suivante et décroche un poste, responsable marketing et communication chez Semences de France. « Là, j’ai énormément appris, souligne Guillaume Boyet. Mon rôle était à la fois d’animer les gammes de produits en lien avec les quatre chefs de produits, maïs, colza, céréales à paille et fourragères, et de fournir les outils les plus efficaces aux équipes commerciales. Ce poste m’a aussi permis d’appréhender l’univers de l’agrofourniture et le fonctionnement des coopératives. »
Chaque jour, une aventure
Attiré par de nouveaux défis, le tout juste trentenaire répond à une annonce d’Unéal. C’est ainsi qu’il passe du marketing à l’innovation et aux services, des semences à la coopération, et d’un poste où il était la cheville ouvrière d’une petite équipe, à la direction d’une véritable business unit avec la responsabilité de 15 personnes. L’équipe est répartie en 4 pôles : OAD, Agronomie, pilotée par Hélène Merlin, Marketing, animé par Constance Renier, et E-commerce, par Arthur Hochart.
« Dans un environnement en plein bouleversement, avec des défis environnementaux, réglementaires, économiques et démographiques, nous devons mettre tout en œuvre pour créer de la valeur au profit des adhérents tout en contribuant à pérenniser la coopérative. Cet outil créé par les agriculteurs, leur est hyper utile aujourd’hui au quotidien. » Il reconnaît qu’à ce poste, son travail est vraiment concret, que « chaque jour est une aventure ». Mais il est aussi amené à conduire au sein du comité de direction et de la commission appro des réflexions de fond, comme la remise à plat du modèle de la coop avec une baisse significative du prix des phytos et le lancement de packs services payants. « À côté des activités régaliennes de services aux agriculteurs, lancements de campagne, formation des TC, nous sommes en train de vivre un changement culturel majeur, assure-t-il, avec des programmes à bas niveaux d’IFT, la montée en compétences en agriculture de conservation, la création de filières bio. Sans compter le nouvel enjeu de la valorisation par les agriculteurs de la séquestration du carbone dans le sol. Autant de transformations qui rendent mon métier passionnant. »
Marié et père de deux enfants, il lui reste un peu de temps pour s’adonner à sa passion, en mer et dans les airs cette fois, le kitesurf.
Blandine Cailliez
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